Me lier d’amitié avec mon ennemi : Bipolarité, résilience et COVID-19

on January 20, 2021
Me lier d’amitié avec mon ennemi : Bipolarité, résilience et COVID-19

LA SURVIE EN PANDÉMIE

L’ennemi se trouvait parmi nous.
Ah, qu’allions-nous faire après tout?

Survivre et vaincre ce vilain coronavirus.
Un jour, on a su que nous y réussirions tous.
Rien ne pourra nous empêcher de se protéger.
Vivre, voilà notre premier objectif et s’entraider.
Il faut que tous et chacun d’entre nous fasse sa part.
Eh oui, autrement nous devrions tous envisager la mort.

Ensemble, nous pourrions y arriver, mais seul, ça sera difficile.
Ne vous fiez pas à votre égoïsme. Suivez les consignes. C’est facile.

Protégez-vous. Lavez vos mains souvent et portez votre couvre-visage.
Allez faire vos emplettes durant les heures prescrites. Et soyez sages.
N’oubliez pas de garder une bonne distance quand c’est nécessaire.
Devenez plus conscient que jamais de votre santé. Prenez de l’air.
Émerveillez-vous de la beauté immaculée de notre Mère Nature.
Mettez-vous à l’abri quand essentiel. Ne soyez pas immatures.
Il revient à chacun d’entre-nous tous d’y mettre nos efforts.
En suivant les consignes sanitaires, nous resterions forts.

Une peinture de fleurs violettes dans un champ. L'artiste est Irma Van Oirschot.

Poème rédigé par Raymond D. Tremblay (Ottawa). ©
Photo de sa propre peinture prise par Irma Van Oirschot (Wakefield, QC).

Le 15 janvier 2021

Tout le monde est tout à fait familier avec le vieil adage, « sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis. » Depuis que cette pandémie de COVID-19 nous hante, j’ai décidé de suivre de très près l’évolution de cette nouvelle menace vicieuse, voire potentiellement mortelle, qui est parmi nous depuis le début de 2020. Ayant bien vécu avec mon trouble bipolaire 1 au cours des 20 dernières années avant le début de cette pandémie, j’étais extrêmement inquiet de ne pas être en mesure de trouver les forces et les soutiens requis afin de survivre à cette tempête très assaillante physiquement et mentalement.

À ma grande surprise, je me débrouille assez bien. D’abord et avant tout, mon épouse, Louise, et moi avons rapidement réalisé à quel point il était crucial pour nous de nous entraider. Compte tenu de mon âge avancé, 77 ans, et de mes problèmes de santé (ma valve aortique devra bientôt être remplacée puisqu’elle est sévèrement rétrécie), ma femme, grâce à l’aide qu’elle reçoit de son fils, fait nos courses essentielles telles que l’épicerie.

De mon côté, je prépare son petit déjeuner, le déjeuner et je lave même la vaisselle ce qui lui plaît beaucoup. Notez bien qu’elle est beaucoup mieux à préparer le souper que moi. Dieu merci, nous aimons aussi passer un peu de temps à regarder les nouvelles et beaucoup de nos émissions de télévision françaises préférées. Cependant, nous avons vraiment manqué nos pauses café hebdomadaires dans les centres commerciaux et nos visites avec la parenté et ami(e)s.

« Tout au long de la dernière année, j’ai consacré beaucoup de temps à la rédaction de poèmes et j’en ai retiré beaucoup de réconfort. »

Tout au long de la dernière année, j’ai consacré beaucoup de temps à la rédaction de poèmes et j’en ai retiré beaucoup de réconfort. Ce fut aussi une façon créative pour moi de rester en contact avec ma parenté et des ami(e)s puisque je les partage avec eux. Une autre de mes activités positives consistait à travailler sur la révision finale de la seconde partie de mon autobiographie, « La vie a été et continue d’être mon meilleur professeur – Un travail d’amour, de pardon de soi et d’acceptation », que j’ai l’intention de publier sous peu. Faire de mon mieux pour ne pas négliger mes trois périodes de vélo stationnaire par jour, en plus de surveiller mon alimentation se sont également avérés extrêmement avantageux.

Garder un œil attentif sur mes habitudes de sommeil, prendre mes médicaments prescrits et rester en contact étroit avec mes médecins au sujet de la surveillance de ma santé ont aussi été d’une importance capitale pour moi. De plus, il fut très important pour moi de maintenir des contacts réguliers par téléphone ou par l’entremise des médias sociaux avec mon frère et mes quatre sœurs plus âgées qui vivent dans le nord de l’Ontario, à quelque 450 milles d’Ottawa, et avec mes deux fils et petits-fils, qui vivent respectivement à Bath et à Toronto. Maintenir des contacts réguliers avec de bons amis via les médias sociaux se sont également avéré gratifiants.

« L’une des activités clés qui a nourri mon moral, et j’oserais même dire mon âme, a consisté à faire mes lectures spirituelles quotidiennes et de courtes méditations. »

L’une des activités les plus stimulantes auxquels j’ai participé en 2020 a été d’avoir l’honneur et le privilège de tenir des séances virtuelles du Père Noël avec des enfants de tous âges d’aussi loin que Vancouver, Whitehorse, Calgary, Ottawa, Toronto, Kingston, Sault Ste. Marie, Gatineau, Montréal et même de l’Angleterre. Quelle joie de le faire ! Voir les sourires et la joie sur le visage des enfants chaque fois qu’ils parlaient avec le Père Noël directement de leur propre domicile, quelles merveilles !

Tout au long de la dernière année, l’une des activités clés qui a nourri mon moral, et j’oserais même dire mon âme, a consisté à faire mes lectures spirituelles quotidiennes et de courtes méditations. Celles-ci ont et continuent de me fournir la force intérieure pour faire face à tous les nouveaux défis qui se présentent sur mon chemin à tout moment.

Et maintenant, avec l’arrivée des vaccins pour combattre ce vilain et sournois COVID-19, la lumière au bout de ce dangereux tunnel, aussi minime qu’elle puisse paraître parfois, est maintenant là. Grâce à ces vaccins et autres mesures sanitaires, nous espérons que nous pourrons traverser l’une des « périodes les plus sombres et les plus meurtrières de notre vie ».

En conclusion, même si j’ai parfois eu quelques craintes de devenir une victime potentielle de ce virus, tout ce que je peux dire, c’est que je vais continuer de faire de mon mieux pour ne pas succomber à cette peur en me lavant régulièrement les mains, en portant mon masque quand je sors et en gardant une bonne distance physique avec les autres.

En outre, je vais continuer à garder mon esprit occupé avec des activités créatives, mon corps bien nourri avec des nutriments appropriés et mon esprit bien nourri avec des pensées positives et de l’espoir.

Je promets donc de continuer à « me lier d’amitié avec mon ennemi » non seulement pour éviter que je ne devienne l’une de ses victimes, mais aussi pour pouvoir me regarder dans le miroir et dire : « Je suis fort ».

Raymond D. Tremblay (Ottawa)

 


(Paul Galipeau/lechampiondumonde.com)

(Credit: Paul Galipeau)

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